Archive for August, 2007

Au feu !

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Mardi 14 août un incendie s’est déclaré au “Shanghai World Financial Center”. Pour information, ce building, encore en construction, sera très bientôt le plus haut de Chine atteignant 492 mètres. La Jin Mao Tower et ses 420 mètres auront règné pendant 10 ans sur la Chine.

Alors vous me direz, relater une info datant de 3 jours, mon brave cornichon, c’est pas bien folichon.

Et à mon tour de vous rétorquer qu’au risque de paraître pédant, je vous apporte quelque chose de nouveau concernant cette affaire. Après ces 3 jours d’enquête et de nuits blanches je suis en mesure de vous présenter le responsable de cet incendie, ca vaut son pesant de cacahuètes !

Voici donc, sans plus attendre l’auteur du crime :

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Ronald m’a tuer !

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Depuis mes premiers pas en Chine, il y a maintenant plus de deux ans, j’ai toujours fait confiance à mon pote Ronald. Erreur, j’aurais du rester méfiant. Je m’en vais vous raconter mon histoire, vous prendez ainsi conscience de l’immense peine qui me remplit tout entier.

La semaine dernière je vais chez Mac Donalds. Je salue ce brave Ronald qui par tout temps reste assis impassible sur le banc situé à côté de la porte principale. J’entre et commande un Big Mac. Le serveur m’indique que le big mac n’est plus disponible. Une version “chinoise” m’est par contre proposée. C’est un cousin du Big Mac dans lequel la salade est remplacée par un mix de salade, choux rouge, carotte et la sauce habituelle par une sauce chinoise. Le packaging de ce menu met en valeur la grandeur de la Chine, vente la solidité de la Grande Muraille et annonce que les J.O. de 2008 se tiendront à Pékin. Seulement cet ersatz de Big Mac n’a rien dans le ventre et je le qualifierai d’infâme.

Aujourd’hui je retourne dans le même Mac Do, je commande un Big Mac en précisant sans trop y croire que je souhaiterai manger un vrai Big Mac. A ma grande surprise on m’a servi un vrai Big Mac…

Marketing Port-Salut

A Shanghai il est assez aisé de se faire une soirée DVD. En effet, il est possible de trouver des petits commerces ou encore des vendeurs à la sauvette spécialisés dans le commerce de DVD un peu partout ! Que celui qui n’a pas de point de vente de DVD à Shanghai à moins de 3min de chez lui me jette la première pierre !

C’est ainsi qu’a deux pas de chez moi, sur Da Gu Lu, j’ai l’opportunité d’avoir moi aussi mes distributeurs de DVD. Bien entendu comme partout ailleurs ils ne proposent que des copies. Avec un peu de chance la qualité est correcte, avec beaucoup de chance les sous-titres ont un sens. En déboursant entre 7 et 10 Yuans (70cts – 1 €), vous pouvez donc faire l’acquisition d’un DVD. Restez cependant vigilant, il est par exemple déjà possible d’acheter Prison Break saison 3 alors qu’il n’est pas encore fini d’être produit…

Vous l’aurez compris, il reste donc difficile de trouver un “bon” distributeur. Pour moi, ce ne fut pas si difficile. Ayant deux échoppes à disposition sur Da Gu lu “Movie Star” et “Movie World”, j’ai bien entendu choisi la meilleure. Comment ? En suivant la méthode dite du Port-Salut !

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Registration day !

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Une fois arrivé à Shanghai, il est paraît-il fortement recommandé de se faire connaître auprès des autorités locales sans quoi on vous attribuera l’étiquette d’ “illegal alien”. Croyez-moi, cette épée de Damoclès me menaçant, j’ai ce matin décidé d’aller passer le bonjour aux représentants des forces de l’ordre.

Bien qu’ayant déjà entrepris cette démarche par le passé, je demande à une collègue chinoise de s’assurer du lieu où je dois me rendre (qui bien sûr dépend de votre lieu de résidence), ainsi que les pièces justificatives à emporter. Mon passeport et mon contrat de location poche je saute dans le premier taxi et lui demande poliment de foncer vers le commissariat de Police “ni hao, Gui Zhou Lu 85 hao !”… là où d’autres chauffeurs seraient déjà en train de passer la 5ème fonçant vers Gui Zhou Lu, ce chauffeur la ne bouge pas d’un iota. Un homme arrive vers le taxi … après une courte conversation je descends et lui cède la place. A priori c’était “son” taxi à moins que … non ce n’est pas possible il n’a pas pu se payer ma tête 🙂

Ca n’est pas bien grave, comme le dit l’expression, un taxi peut en cacher un autre. Deux minutes plus tard une brave VW Santana 2000 s’arrête à mes côtés. Je monte et fièrement annonce ma destination. Sans se retourner le chauffeur m’annonce qu’il ne connaît pas. J’appelle au bureau, passe le téléphone au chauffeur, après quelques échanges amicaux, j’apprends qu’il ne connaît réellement pas le lieu où je veux me rendre.

Je descends donc et me mets en chasse d’un autre Santana. Celui-ci ne se fait pas attendre bien longtemps, après quelques minutes il arrive. Je monte et entonne le même air. Le taxi se met en branle, on est parti ! Je m’assure que le chauffeur connaisse bien la route, il me jette un “mei wen ti” (pas de problème) qui ne me rassure pas outre mesure. Il me demande d’où je suis et en profite donc pour me rappeler quelques événements douloureux : ji da ni (Zidane) et son coup de tête sur Materazzi. Nous arrivons quelques minutes plus tard.

J’entre dans le commissariat de police ou l’on m’indique la file d’attente. Je prends quand même soin de montrer mon adresse à un fonctionnaire de police afin qu’il me confirme que c’est bien ici que je dois m’enregistrer. Il me dit que oui mais que pour le moment je dois attendre sagement sur le banc prévu à cet effet. Bien Monsieur. Une demi-heure plus tard j’arrive fièrement devant le guichet et m’apprête à me faire enregistrer. C’est quand même le but de l’opération. Le policier m’annonce que je suis au mauvais endroit. En effet je dépends d’un autre commissariat. Je demande alors à avoir l’adresse de l’autre commissariat. Il me désigne un collègue un peu plus loin qui saura me renseigner.

De nouveau taxi, mais cette fois ci sans encombre et me voilà au commissariat de Yan An Lu. Pas de queue, c’est une bonne nouvelle. Cette fois-ci l’agent de police est une femme, et de surcroit souriante. Elle m’annonce que je dois photocopier mon passeport et mon contrat de location d’appartement. Elle me conseille une échoppe sur Tong Ren Lu et m’assure que ca ne prendra que 5min à pied.

10min plus tard j’arrive au 104 Tong Ren Lu. Je ne vois pas le dit magasin… mais je trouve le n°104. C’est une vieille maison en ruine dont la porte est entre-ouverte. A peine arrêté devant, qu’une espèce de M. Wang, rabatteur de la copie de père en fils, me demande ce que je veux. Ne sachant comment dire copie en chinois je lui lance un “co pi a”, les shanghaiens aiment les “a” à la fin des mots. Il me dit “ke yi” (c’est possible). J’entre donc dans la maison, on pousse la table de camping sur laquelle la famille était en train de prendre le repas du midi afin d’accèder au photocopieur. La maîtresse de maison donne l’impression de dominer la bête. Rapidement elle me tend mes copies, et je suis de retour au commissariat.

Quelques minutes plus tard je ressors du commissariat triomphalement, le “registration form” en poche. Quel bonheur de m’être éloigné de l’illégalité.